Un soir d'été le long des quais

Publié le 12 Juillet 2009


BORDEAUX. Avec l'arrivée de l'été, les Bordelais investissent les quais en soirée. Il y règne une véritable effervescen

Les rives de la Garonne connaissent un vrai succès nocturne. (Photos Stéphane Lartigue)
Les rives de la Garonne connaissent un vrai succès nocturne. (Photos Stéphane Lartigue)
Les rives de la Garonne connaissent un vrai succès nocturne. (Photos Stéphane Lartigue)
Les rives de la Garonne connaissent un vrai succès nocturne. (Photos Stéphane Lartigue)
Les rives de la Garonne connaissent un vrai succès nocturne. (Photos Stéphane Lartigue)
Les rives de la Garonne connaissent un vrai succès nocturne. (Photos Stéphane Lartigue)
Les rives de la Garonne connaissent un vrai succès nocturne. (Photos Stéphane Lartigue)

Alors que la nuit commence à tomber et apporte une fraîcheur attendue en ces jours d'été, une courbe lumineuse se dessine le long de la Garonne : les quais s'illuminent. Il est 22 heures. Les prémices de la nuit amènent les Bordelais par centaines. Amants, famille, amis, artistes ou promeneurs solitaires, tous se retrouvent à ce nouveau rendez-vous incontournable : les bords du fleuve.

Les Hangars

« Rendez-vous au deuxième réverbère à partir du Hangar 14. » Le texto de Patrick est habituel. Un mercredi sur deux en moyenne, lui et ses compères se retrouvent ici pour savourer un repas. Ce soir, c'est pique-nique espagnol pour ce groupe d'une vingtaine de Bordelais. Les tapas et bouteilles de vin abondent, on joue à la pétanque et on parle fort.

D'autres, la langue rosie par le sorbet à la framboise, se délectent devant le glacier en attendant le troisième compère pour débuter la balade presque quotidienne : « On habite aux Chartrons alors on vient régulièrement, c'est un moment qu'on apprécie tous, après une dure journée de travail ! », s'enthousiasment Julien et Fred.

Le skate park

En continuant le long des quais, les enfants pullulent aux jardins de jeux et au skate park. C'est le cas de Benjamin, 15 ans, et son camarade, venus du Grand-Parc pour faire du roller. Pendant ce temps, leurs mères refont le monde, autour d'une bouteille de vin et de quelques cigarettes roulées.

Quand il s'agit de parler des quais, elles sont unanimes : « Même si je ne vote pas Juppé, il faut reconnaître qu'il a fait de Bordeaux une très belle ville », lance Sandrine.

Avant de poursuivre sur l'aménagement des quais : « C'est un lieu bien conçu où tout le monde a sa place : le roller parc est une véritable aubaine pour les jeunes du Grand-Parc, aux Quinconces jusqu'au miroir d'eau, les gens sont plus là pour se balader et aux hangars, c'est plutôt ceux qui préfèrent se montrer », assure cette désormais habituée des quais la nuit.

L'heure des amoureux

Sous les marronniers, c'est l'endroit par excellence des couples. On trouve les romantiques, souvent enlacés, les liaisons dangereuses, qui n'hésitent pas à franchir les rambardes pour occuper une place de premier choix face à la Garonne, ou plus classique, les amants mains dans la main, s'étonnant de la chaleur persistante à une heure avancée de la nuit.

Le miroir d'eau

Tous se prélassent paisiblement, mais à l'approche du miroir d'eau, ils laissent leur place à un public plus adolescent.

Ici, les jeunes boivent, beaucoup, et s'amusent autour du point d'eau. D'autres dansent, ou plutôt gesticulent les pieds dans l'eau, formant un ballet mal accordé dans un décor pourtant majestueux. De l'avis de tous, le miroir est leur nouveau point de rencontre. « C'est sympa et puis il y a plein de jeunes comme nous », commente l'un d'entre eux.

Sous le pont de pierre

L'ambiance musicale règne dans ce passage. Les tubes de Bob Marley côtoient les amateurs de flûte de Pan. Un groupe d'étudiants s'entraîne pour un concours de fanfare. Leur nom de scène : « la 33 sexporte ». Le jour J est pour bientôt, alors les répétitions s'enchaînent. « D'habitude, on joue dans une cave mais avec la chaleur on préfère venir ici, c'est plus agréable », explique Marie, au trombone.

Ils jouent inlassablement les mêmes airs et sont étonnés de la pa tience du public. Mais les douze coups de minuit retentissent, la séance est terminée, « sinon, on risque de se faire virer par les flics ».

Le parc des berges

Reste alors le terrain de sport, où les derniers sportifs s'adonnent à leur loisir. Quelques-uns sont assis sur les terrains, mais les plus résistants s'épuisent au basket ou au football. Atef, 23 ans, explique qu'ils sont venus entre amis pour faire un tournoi brésilien. Ils joueront jusqu'à 1 h 30, heure d'extinction des lumières. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'ils font le déplacement. Mais déjà un autre groupe s'avance : les nettoyeurs.

Un ballet de jets d'eau et de gestes répétés commence, ce qui chasse les derniers badauds.

Auteur : julie delvallée

Rédigé par jean

Publié dans #La ville

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article